Spécialiste Pokémon

En tant que traducteur, j’utilise intensivement les outils de TAO, qu’on appelle CAT tools en anglais. Et dans mon domaine de spécialité, l’informatique, beaucoup de projets ont recours à la traduction automatique pour préremplir les segments à traduire. Le traducteur doit alors remanier cette traduction brute et imparfaite, pour en faire un texte plus ou moins soigné selon les exigences.

La traduction automatique utilisée dans ces cas de figures fait un excellent boulot, je dois l’admettre. Les traductions sont imparfaites, il y a des erreurs parfois grossières, mais le ridicule est rarement au rendez-vous. Ce n’est plus du mot-à-mot comme à l’époque des balbutiements.

Pourtant, il arrive parfois que la traduction automatique professionnelle donne des perles incompréhensibles. On essaie de comprendre la logique, sans succès puisque ce sont l’intelligence artificielle, des algorithmes et le Big Data qui génèrent ces traductions. Car comment expliquer qu’un simple guide touristique devienne spécialiste Pokémon ?